Le commerce du sucre à l’échelle mondiale dépend dans une grande mesure de décisions politiques et gouvernementales. Parmi les pays producteurs de sucre, on sait que les États-Unis, l’Union européenne et le Japon jouent un rôle important dans les marchés du sucre de leurs pays, afin d’avoir des prix supérieurs aux niveaux mondiaux et de protéger les producteurs des produits importés par les concurrents, car ils imposent des taxes élevées et quotas restrictifs. Dans de nombreux pays, cette protection du producteur est associée à des subventions intérieures ou d'autres incitatifs qui provoquent une distorsion des échanges.
Par contre, les producteurs de betterave à sucre, les transformateurs et raffineurs de sucre à canne au Canada œuvrent dans le marché mondial sans subventions ni tarifs trop élevés. Le marché du sucre canadien est ouvert et pourtant les raffineurs de sucre canadiens ont un accès très limité aux États-Unis et à d’autres autres incitations à la production et à l'exportation faussant les échanges.
L’industrie canadienne du sucre travaille avec des groupes partageant la même vision au Canada et au niveau international afin que l’on adopte des réformes importantes au niveau des politiques inéquitables sur le commerce du sucre. L’objectif étant de diminuer l’effet des politiques négatives sur le marché canadien tout en arrivant à faire plus d’exportations en diminuant les obstacles commerciaux dans les marchés étrangers. Les négociations du commerce à l’échelle mondiale (OMC) donnent les meilleures chances de diminuer les obstacles commerciaux. Si jamais on n’arrive pas à adopter des réformes au niveau mondial, les négociations sur le plan régional et bilatéral peuvent aider à améliorer l’accès à certains marchés d’exportation, sans pour autant régler les causes sous-jacentes des problèmes.
La réforme du commerce international est nécessaire pour soutenir les investissements et les emplois dans ce secteur important de l’économie canadienne. La prospérité de l’industrie canadienne du sucre est aussi importante dans le but de soutenir les avantages au niveau des prix du sucre, car l’industrie des produits alimentaires à valeur ajoutée au Canada dépendra de plus en plus des marchés étrangers pour sa croissance future.