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Statistique Canada révise les données sur la consommation de sucre
Consommation estimative des sucres et sirops au Canada
Le numéro le plus récent des Statistiques sur les aliments (Statistique Canada, Novembre 2005) montre que la consommation estimative de sucres et de sirops (sucre raffiné, sucre d'érable et miel) est en baisse depuis une dizaine d’années. Ces estimations sont tirées des données sur les sucres et sirops « disponibles pour consommation »1 en soustrayant les pertes évaluées; c’est-à-dire les pertes qui peuvent survenir dans les magasins et les ménages et au moment de la cuisson et du service à la table.
Ce numéro comprend des révisions par rapport aux données précédentes afin de corriger certaines erreurs de méthodologie et pour tenir compte de la croissance importante des exportations de sucre dans les produits alimentaires qui ne sont pas consommés au Canada. Les données précédentes de Statistique Canada indiquaient une consommation accrue de sucres et de sirops pendant cette période. En fait, la disparition des sucres et sirops a diminué de 15 % de 1994 à 2004. (Voir tableau 1 ci-dessous).
La disponibilité (disparition) des sucres et sirops au Canada reflète la quantité totale de ces produits dans le marché, peu importe leur utilisation finale. Les données sont recueillies de producteurs et fabricants à l'aide de techniques qui varient en fonction des produits. De cette façon, on arrive à examiner les changements relatifs à la consommation des aliments sur une période de temps (tendances) sans avoir les problèmes que posent les données d'enquêtes auprès des consommateurs. Si les pertes dans le système restent relativement constantes avec le temps, ces données sont une indication des changements dans les habitudes de consommation. Elles sont indépendantes des enquêtes auprès des consommateurs et peuvent servir à les compléter.
Les sirops et les sucres contribuent pour 10,3 % de l'énergie totale disponible
En 2004, les sucres et les sirops représentaient 10,3 % de l'énergie totale disponible, par personne, de l’offre de produits alimentaires au Canada. Il s'agit là d'une diminution de 13,1 % par rapport à 1994. Il faut préciser que les sucres et les sirops ne comprennent pas le sirop de maïs à haute teneur en fructose qui est le produit édulcorant principal des boissons gazeuses. L'énergie disponible estimée venant des boissons gazeuses est restée relativement stable sur cette période de temps. (Voir tableau 2 ci-dessous)
Remarques :
- Aliments disponibles pour consommation : Les tableaux de Statistique Canada fournissent des données sur la disponibilité et l'utilisation des aliments représentant les « aliments disponibles pour consommation », sans tenir compte des pertes qui peuvent survenir dans les magasins, les ménages, les établissements privés ou les restaurants. Les aliments disponibles pour consommation (que l'on appelle aussi disparition) sont calculés comme suit :
- Pour déterminer l’offre totale, on additionne les stocks au début, la production et les importations.
- L'offre nette est calculée en soustrayant les exportations, l’utilisation industrielle, l’alimentation animale, les pertes et les stocks à la fin.
- L’offre nette est divisée par la population canadienne au 1er juillet, ce qui permet d’obtenir la consommation apparente par personne (valeur par habitant).
- Aliments consommés : Les quantités estimées « d'aliments consommés » sont calculées en fonction de la disponibilité des aliments moins les pertes estimées y compris celles qui peuvent survenir dans les magasins et les ménages et au moment de la cuisson et du service à la table. Statistique Canada précise que ces ajustements à la consommation des aliments estimés sont expérimentaux et doivent être utilisés avec prudence.
Source: Statistiques sur les aliments 2004, vol. 4, n° 2, Statistique Canada, Novembre 2005.