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Septembre 30, 2015 - International Trade News

L’avenir de l’industrie du sucre au Canada dépend du résultat des négociations du Partenariat transpacifique (PTP)

Les représentants de l’industrie canadienne du sucre sont à Atlanta cette semaine tandis que les pays qui négocient l’accord de libre-échange du Partenariat transpacifique du 21e  siècle tentent de mettre la touche finale aux négociations. Les décisions prises dans ce contexte seront déterminantes pour l’industrie du sucre raffiné et des produits contenant du sucre du Canada. La vitalité de l’industrie de la transformation des aliments dépend d’un approvisionnement fiable en sucre raffiné à l’échelle de tout le pays. Au sein de l’industrie du sucre, on espère que le résultat permettra d’augmenter l’investissement canadien au moyen d’exportations dans la région du PTP. La transformation des aliments constitue la deuxième industrie en importance au Canada et compte environ 235  000 emplois, soit 15  % des emplois au Canada.

«  Les fabricants canadiens de sucre raffiné et de produits contenant du sucre ont été désavantagés au chapitre des négociations commerciales par le passé, car des mesures protectionnistes pour les secteurs sensibles les ont empêchés de faire des gains dans les exportations, explique Sandra Marsden, présidente de l’Institut canadien du sucre. En fait, nos exportations vers les États-Unis de sucre raffiné et des produits à valeur ajoutée contenant du sucre ont diminué et non l’inverse, ceci à cause des négociations de l’ALENA et dans le système de l’OMC. Le PTP représente la seule occasion véritable d’améliorer la situation depuis l’application des premiers contingents par les États-Unis au début des années 1980.

Les prix du sucre canadien suivent les prix internationaux, et ils ont contribué à attirer des investissements dans la transformation des aliments au Canada, puisqu’aux États-Unis et dans d’autres pays les prix sont beaucoup plus élevés parce qu'ils sont soutenus pour les producteurs nationaux de sucre, poursuit Marsden. Toutefois, l’avantage compétitif du Canada souffre de l’accès réduit à ces marchés tels que définis dans le cadre d’accords de libre-échange antérieurs. » 

Le Canada reste confronté à des contingents tarifaires extrêmement restrictifs aux États-Unis, au Japon et dans d’autres marchés, sur le sucre raffiné et différents produits contenant du sucre. A l'inverse, le Canada n’impose pas de droits de douane ou des droits de douanes minimes sur ces mêmes produits.

«  Si l’on regarde la situation des produits agroalimentaires transformés qui dépendent du sucrecomme ingrédient, l'excédent commercial du Canada avec les États-Unis a largement chuté au cours de la dernière décennie pour passer de 1,34 milliard à 0,6 milliard  », ajoute Marsden. Ces chiffres portent notamment sur des produits sur lesquels le Canada devrait avoir un avantage concurrentiel, notamment les produits du chocolat, les céréales et d'autres produits céréaliers sucrés, les mélanges à thé, les confitures et les fruits en conserve, les mélanges à thé et à café, le ketchup et autres produits à base de tomate, ainsi que différentes sauces et mélanges aromatiques.

«  Le déclin dans la balance commerciale du Canada avec les États-Unis reflète en grande partie le fait que les investissements quittent le Canada pour profiter des marchés intégrés, notamment ceux du sucre et des produits contenant du sucre entre les États-Unis et le Mexique. Le Canada a été laissé pour compte dans l'accord de l’ALENA. Le PTP représente la seule possibilité de corriger ce déséquilibre commercial.  »

Contrairement à ce que soutiennent les adversaires du Canada dans le secteur du sucre aux États-Unis, les demandes de l’industrie canadienne pour des améliorations de l’accès aux marchés n’auront pas pour effet de perturber le marché du sucre aux États-Unis. Voici quelques faits importants :

  • Compte tenu de la baisse de 700  millions de dollars dans l’excédent commercial du Canada ayant trait aux produits agroalimentaires contenant du sucre, il est clair que les exportations canadiennes ne constituent pas une menace pour les producteurs des États-Unis.
  • Les exportations canadiennes de sucre raffiné ont diminué dans le cadre de l’OMC, passant de 55  000  tonnes en 1994 à une limite de 10  300  tonnes toujours en vigueur aujourd’hui, ce qui représente une perte annuelle de 43  millions  de dollars. Le Canada n’a pas du tout pu profiter de la croissance du marché du sucre de deux millions de tonnes aux États-Unis depuis 1994.
  • Les exportations du Canada de produits contenant du sucre assujettis à des mesures de limitation des contingents ont diminué de 100  000  tonnes dans l’ALENA et l’OMC, soit l’équivalent d’une perte annuelle de 130 millions de dollars pour le Canada.
  • La demande des importations augmente aux États-Unis. Selon les prévisions du département de l’agriculture de ce pays, un contingent de 1,4  million de tonnes supplémentaires d’importation de sucre sera nécessaire d’ici 2025. L'impact d'un accès additionnel pour le Canada au États-Unis grâce au PTP est extrêmement important, mais il est minime, en comparaison, à la croissance et à la taille du marché du sucre de 11  millions de tonnes aux États-Unis.

L’industrie canadienne produit du sucre et des produits contenant du sucre d’excellente qualité et elle a depuis longtemps fait ses preuves en matière d’expédition ordonnée, sans perturbation, du sucre vers le marché des États-Unis.

L’industrie canadienne du sucre a subi une réduction de sa capacité d’environ 160  000 tonnes, une baisse insoutenable de 12  % depuis 2004. Le moment est venu pour les partenaires commerciaux du Canada de faire un pas dans le cadre du PTP et d’offrir un accès substantiel à leurs marchés protégés. Le maintien des mesures protectionnistes pour le sucre et les produits contenant du sucre aux États-Unis, au Japon et dans d’autres marchés subventionnés pourraient entraîner d’autres pertes dans l’industrie à valeur ajoutée du sucre et de la transformation des aliments au Canada.

 

Pour plus d’information :

Sandra Marsden, présidente, Institut canadien du sucre

smarsden@sugar.ca

www.sucre.ca 

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L’industrie canadienne du sucre produit plus de 1,2  million de tonnes de sucre raffiné par année et la valeur des cargaisons dépasse le milliard de dollars. L’industrie du sucre contribue directement à l’économie canadienne grâce à ses investissements et aux emplois dans les entreprises de sucre de canne raffiné au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique, à la culture et la transformation de la betterave sucrière en Alberta et à la fabrication de produits contenant du sucre en Ontario. Au Canada, la production de sucre raffiné axée sur le marché mondial a largement contribué au développement d’un secteur dynamique de la transformation à valeur ajoutée des aliments, secteur qui représente la deuxième industrie manufacturière en importance au Canada. La transformation des aliments est aujourd’hui la principale industrie du secteur de la fabrication dans sept des dix provinces canadiennes. Le sucre canadien est un élément essentiel pour toutes les entreprises importantes de ce secteur qui utilisent du sucre dans la transformation des aliments dans tout le pays, et compte pour plus de 18  milliards de dollars en ventes, un quart de toutes les ventes du domaine de la fabrication des produits alimentaires, et cinq milliards de dollars en exportations.