Les perceptions des consommateurs concernant les sucres et les édulcorants : un résumé des dernières enquêtes menées auprès des consommateurs

Les perceptions des consommateurs à l’égard des sucres et des édulcorants peuvent être influencées non seulement par les recommandations diététiques pertinentes et les politiques gouvernementales, mais également par des facteurs tels que les caractéristiques des produits alimentaires contenant des sucres ou des édulcorants, les habitudes alimentaires personnelles et la pléthore d’informations qu’ils reçoivent de diverses sources d’information.

Plusieurs organismes canadiens et américains et des chercheurs indépendants ont mené des enquêtes auprès de consommateurs pour mieux comprendre leurs habitudes alimentaires générales, leurs décisions d’achat, ainsi que leurs perceptions à l’égard des sucres et des édulcorants. Ces résultats donnent un aperçu des tendances de consommation liées aux sucres et aux édulcorants, mais doivent être interprétés avec prudence en raison des différences dans les caractéristiques des participants, l’année de la collecte des données et la méthodologie d’enquête entre les études.

Les observations clés provenant de ces études sont résumées ci-dessous : 

Études canadiennes

1. L’enquête de 2018 de la Fondation canadienne de la recherche en diététique (FCRD) qui suit les tendances en matière de nutrition¹ menée auprès de 1500 Canadiens adultes âgés d’au moins 18 ans indique que :

• Le goût est le facteur le plus important lorsqu’on choisit des aliments (95 %), suivi par la nutrition (89 %), le coût (87 %) et la commodité ou la facilité de la préparation (77 %);
• Parmi les Canadiens ayant indiqué que leurs choix alimentaires étaient influencés par les sucres, ils ont plus tendance à consommer du miel (30 %) et du sirop d’érable (25 %), suivis par le sucre (14 %), le fructose (7 %), le sucre de canne évaporé (7 %), et le sirop de maïs (6 %).

2. Le document de 2021 Perceived Healthiness of Sweeteners among Young Adults in Canada² publié dans le Journal of Dietetic Research and Practice a présenté les résultats de l’Étude sur les aliments au Canada de 2017, qui recueillait les opinions de 1000 jeunes adultes (âgés de 18 à 32 ans) dans 5 grandes villes canadiennes. Les résultats clés comprennent :

• la majorité percevait le sirop de maïs à haute teneur en fructose (64 %) et l’aspartame (52 %) comme étant moins sains que le sucre de table;
• près de la moitié (48 %) percevaient le sucre « brut » comme étant plus sain que le sucre de table;
• plus de consommateurs ont indiqué qu’ils avaient tenté de réduire leur consommation de sucres par rapport aux édulcorants hypocaloriques « artificiels » ou « naturels ».

3. Une enquête de Mintel³ de 2016 menée auprès de 1700 Canadiens adultes âgés de 18 ans et plus a démontré que : 

• 77 % des répondants conviennent qu’il est bon de manger du sucre comme un plaisir de temps en temps;
• 45 % estiment qu’il vaut mieux éviter les aliments et les boissons contenant des édulcorants artificiels;
• Le goût (58 %) est l’aspect le plus important à considérer lors de l’achat de sucres ou de succédanés du sucre, suivi du caractère naturel (58 %).

Études américaines

1. Le rapport Food & Health Survey⁴ de 2021 mené par l’IFIC a recueilli les opinions de 1014 américains de 18 à 80 ans. Les résultats principaux comprennent :

• Comme les années précédentes, les comportements d’achat ont continué d’être déterminés par le goût (82 %), le prix (66 %), la salubrité (58 %), la commodité (52 %) et la durabilité environnementale (31 %).
• Les deux tiers ont trouvé facile de déterminer à quel point un produit est sain en se basant sur les informations d’étiquetage et environ la moitié (52 %) ont indiqué qu’ils portaient une attention particulière aux étiquettes des aliments lors de leurs achats, en personne ou en ligne.
  • Environ 25 % des répondants ont indiqué que l’information sur les sucres totaux dans le tableau de la valeur nutritive avait la plus grande influence sur leurs achats; 21 % ont dit la même chose à propos des glucides totaux, tandis que seulement 13 % ont dit cela à propos des sucres ajoutés. 
• Le nombre d’Américains limitant ou évitant les sucres dans leur alimentation était similaire à 2020 (72 %), mais en baisse par rapport à 2019 (80 %). 
  • Parmi les personnes qui évitent ou limitent les sucres, les principales mesures prises pour ce faire ont été de boire de l’eau au lieu de boissons sucrées et de limiter ou d’éviter certains aliments et boissons dans leur alimentation. 
• Le sucre était toujours l’édulcorant préféré d’un plus grand nombre (28 %) d’Américains par rapport aux édulcorants faibles ou sans calories (23 %).
  • Parmi les personnes qui préféraient le sucre, les raisons invoquées étaient la croyance selon laquelle les édulcorants hypocaloriques ne sont pas bons pour la santé, la préférence pour le goût du sucre et la préférence pour la douceur du sucre.
  • Parmi les personnes interrogées qui ont indiqué une préférence pour les édulcorants faibles ou non caloriques, les principaux avantages perçus comprenaient les aider à consommer moins de sucre, la gestion du diabète et le maintien du poids. 

2. L’enquête de la US Sugar Association⁵ de 2021 a interrogé 1 500 consommateurs américains âgés de 18 ans et plus sur leur compréhension et leurs sentiments à l’égard du sucre et des édulcorants. Les principales observations comprennent :

• Le sucre est en tête de liste des ingrédients qui, selon les gens, rendent les aliments et les boissons agréables à manger ou à boire.
• Près de 3 consommateurs sur 4 ont surveillé leur consommation de sucre ou de sucres ajoutés. Lorsqu’on leur a présenté quatre approches pour réduire la consommation de sucre ou de sucres ajoutés, le choix de consommer moins souvent le produit régulier était le plus populaire parmi les participants à l’enquête.
• Le SHTF (42 %) et les édulcorants artificiels (39 %) étaient en tête de liste des ingrédients que les consommateurs essayaient d’éviter. Par rapport à 2018, le sucre est passé du numéro 1 au numéro 8 (27 %) sur cette liste.
• Plus de 70 % des répondants ont déclaré qu’il était prioritaire d’éviter les édulcorants artificiels dans le yogourt, les fruits en conserve, le beurre d’arachide et le pain; 82 % les éviteraient dans les céréales pour enfants.