Quoi de neuf
Mise à jour sur l'aspartame de Santé Canada
Le 14 juillet 2023, le Bureau d'innocuité des produits chimiques de la Direction des aliments de Santé Canada a publié la mise à jour suivante sur l'aspartame :
Édulcorant artificiel hypocalorique, l'aspartame peut être utilisé comme additif alimentaire au Canada depuis 1981 dans de nombreux aliments, y compris les boissons gazeuses, les desserts, les céréales de petit déjeuner et la gomme à mâcher. Il est aussi disponible comme édulcorant de table. L'aspartame est le produit de la liaison de l'acide aspartique et de la phénylalanine, acides aminés qui sont des éléments constituants normaux des protéines. Ils forment un dipeptide qui est ensuite estérifié avec du méthanol.
Au Canada, les additifs alimentaires comme l'aspartame sont assujettis à des contrôles rigoureux en vertu de la Loi sur les aliments et drogues et de son règlement d'application. Avant qu'on autorise l'utilisation d'un additif alimentaire, les fabricants doivent présenter une demande à Santé Canada conformément à l'article B.16.002 du Règlement. Une demande doit contenir des renseignements détaillés, y compris les résultats d'épreuves d'innocuité, ainsi que des renseignements sur l'utilité de l'additif en question.
Avant d'envisager d'autoriser l'utilisation de l'aspartame dans les aliments au Canada, des représentants de Santé Canada ont évalué un éventail détaillé d'épreuves toxicologiques auxquelles on avait soumis des animaux de laboratoire. Depuis que l'utilisation en est autorisée, ils ont analysé les résultats de nombreuses études cliniques effectuées sur des sujets humains. Rien n'indique que la consommation d'aliments contenant cet édulcorant, conformément aux dispositions du Règlement sur les aliments et drogues et dans le contexte d'une alimentation équilibrée, poserait un risque pour la santé des consommateurs. D'autres organismes consultatifs scientifiques comme le Comité scientifique de l'alimentation humaine de la Communauté européenne et le Comité mixte d'experts des additifs alimentaires (CMEAA) de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture et de l'Organisation mondiale de la santé ont passé en revue toutes les études d'innocuité disponibles et constaté que l'aspartame est sans danger. Plus de 90 pays, dont les États-Unis Note de bas de page1, des pays de l'Union européenne Note de bas de page2, ainsi que l'Australie et la Nouvelle-Zélande Note de bas de page3 , ont aussi étudié l'aspartame et l'ont jugé sans danger pour la consommation humaine. Ils en autorisent l'utilisation dans divers aliments.
Même si la plupart des personnes en bonne santé peuvent consommer de l'aspartame sans danger, on reconnaît depuis longtemps que l'absorption excessive de phénylalanine, un des acides aminés constituants de l'aspartame, peut poser un danger pour les personnes qui sont atteintes de phénylcétonurie, trouble héréditaire du métabolisme. C'est pourquoi tous les aliments édulcorés à l'aspartame comportent une mention en caractères gras à la fin de la liste des ingrédients indiquant que l'aspartame contient de la phénylalanine.
Une dose journalière admissible (DJA) de 40 milligrammes/kilogramme de poids corporel/jour a été établie par Santé Canada avant que l'aspartame ne soit autorisé en tant qu'additif alimentaire au Canada. La DJA est une estimation de la quantité d'une substance contenue dans un aliment qui peut être consommée quotidiennement au cours d'une vie sans présenter de risque appréciable pour la santé. Cette DJA est reconnue au niveau international et est la même que celle établie et récemment réaffirmée par le Comité mixte d'experts sur les additifs alimentaires (JECFA) de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture/Organisation mondiale de la santé (FAO/OMS).
Santé Canada examine les évaluations sommaires du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l'OMS et du JECFA publiées le 13 juillet 2023, et examinera les rapports complets de chaque évaluation une fois qu'ils seront publiés. Le ministère déterminera si une action sur l'aspartame est nécessaire pour protéger les Canadiens, en tenant compte des détails scientifiques des rapports complets et des informations spécifiques au contexte canadien de l'aspartame. Les mesures que Santé Canada pourrait prendre, le cas échéant, comprennent la réduction d'une ou de plusieurs doses maximales d'utilisation de l'aspartame, la restriction des denrées alimentaires dans lesquelles il peut être utilisé ou l'interdiction de son utilisation en tant qu'additif alimentaire.
Pour plus d'informations :
- Guide alimentiare canadien - Substituts du sucre et saine alimentation
- Organisation mondiale de la Santé page d'accueil - Publication des résultats de l'évaluation des dangers et des risques liés à l'aspartame
- Organisation mondiale de la Santé - Summary of findings of the evaluation of aspartame at the International Agency for Research on Cancer (IARC) Monographs Programme's 134th Meeting, and the Joint FAO/WHO Expert Committee on Food Additives (JECFA) 96th meeting